De l’utilisabilité de votre site e-Commerce, navigation, rassurance et ergonomie générale, à votre applicatif Magento, performance et robustesse il n’y a qu’un pas que Halloween nous permet aujourd’hui de franchir ! Retrouvez le top 8 des conseils de nos experts pour éviter d’effrayer vos clients…
1. Le numéro fantôme
Lorsque votre numéro de téléphone est absent de votre homepage (il devrait toujours être ostentatoire, idéalement dans le header), l’angoisse peut saisir votre utilisateur : “est-ce que c’est un vrai site ? est-ce une arnaque ? comment les joindre en cas de problème SAV ? et si ma carte ne passe pas, je fais quoi ? comment les joindre pour m’assurer que le produit est en stock ?”…
Inutile non plus d’effrayer davantage vos clients avec un n° de téléphone en 08 ou 09.
Souvent mal perçus, les 09 comme les 08 sont assimilés, souvent à tort, par la majeure partie des gens à des numéros surtaxés.
2. La marmite
Il y a deux cas de figure concernant votre footer :
- soit il est tout simplement terne, neutre, inutile, bref là encore : fantomatique !
- soit il est tout simplement écrasé sous la quantité de textes (catégories/sous catégories et longs pavés de texte dignes d’une recette infâme aux ingrédients peu ragoûtant…)
Souvent, ces footer sont d’anciennes techniques SEO un peu poussiéreuses visant à booster la position dans Google. Aujourd’hui, cette technique non seulement ne fonctionne plus, mais Google a mis son algorithme à jour et a tendance à pénaliser ce type de comportements.
Dans les 2 cas, le footer fait peur, et fait fuir. Par pitié, mettez donc des informations intéressantes : numéro de téléphone, rassurances en tous genre, liens institutionnels, lien vers le blog, plan d’accès, inscription à la newsletter, mini-formulaire de contact, etc…
3. L’effet “RIP”
Se prendre un mur, quelque soit le côté où l’on se pose, ça fait mal. Donc ce n’est généralement pas considéré comme une expérience très agréable. Et par conséquent, personne n’est vraiment attiré lorsqu’une page d’un site est présentée comme tel.
Or, les pages panier ont bien souvent l’indélicate structuration suivante : un mur que l’on nous jette au visage !
Pour palier à cette effet “mur”, adoptez l’effet “RIP”. À la base c’est pas très rassurant, et pourtant il n’y a pas plus claire qu’une pierre tombale ! L’essentiel est dit, l’essentiel est donc compris, et généralement avec le strict minimum.
Il est aussi possible (recommandé) de faire preuve d’imagination : du survol du panier avec un “aperçu” de son contenu, jusqu’à un extrait de celui-ci en pleine page, en passant par une épitaphe soignée, tout est envisageable !
Quelque soit votre décision ou la structure que vous retiendrez pour votre panier (et par la suite pour votre checkout), un petit conseil : adoptez l’effet “RIP” ;-)
Ah, et une dernière chose : n’ajouter jamais rien de façon “forcée” dans le panier de vos clients.
Rien. Jamais. (Même gratuitement, ça mérite vraiment un sort !)
4. Le costume “fait maison”
Il est toujours plus facile de favoriser l’acte d’achat en immergeant votre client dans un univers. Avec Halloween, l’occasion semble des plus adéquates. Template e-Commerce, bannière promotionnelle, emailing, de très nombreuses ressources existent aujourd’hui pour vous permettre assez simplement d’habiller votre communication & votre site e-Commerce comme un pro !
Enfin, déjà évoqué, et jamais inutile à rappeler… La façon dont vous rédigez votre contenu est fondamental. L’orthographe, c’est la politesse de la plume… C’est surtout et avant toute chose votre 1re forme de crédibilité ! Quelle crédibilité accorder à un commerçant qui ne sait pas s’exprimer correctement ? Aucune, et ce n’est pas moi qui le dit mais tout un ensemble de tests-utilisateurs que nous avons eu l’occasion d’organiser.
+ de 86% de nos utilisateurs ont décliné l’offre d’un site e-commerce “test” mal rédigé (syntaxe, orthographe et vocabulaire).
5. L’appel qui fait peur !
Cette anecdote vient d’une expérience récemment vécu. C’est l’histoire d’un professionnel du e-commerce qui découvre les joies d’outils de suivi tels que les Webanalytics. Ce dernier, persuadé de pouvoir toujours améliorer le conseil à ses clients, a entrepris de “suivre” les pérégrinations de ceux-ci sur son site, de traquer la moindre page visitée, le moindre produit ajouté au panier, jusqu’à arriver à une situation que beaucoup ont connu : un panier très alléchant “abandonné” pendant plusieurs heures/jours par un client potentiel ; lequel semblait-il “butait” sur l’utilisation d’un code promotionnel lui permettant de bénéficier du port gratuit.
Ce client ayant déjà acheté chez lui, bien évidemment le e-commerçant dispose de l’ensemble de ses coordonnées (adresse, email, n° de tél…).
Et que croyez-vous qu’ait décidé de faire notre ingénu mais néanmoins commerçant digital ? Oui, il l’a appelé…
Comprenons-nous bien : cela part d’un bon sentiment, et avec tous ces outils où l’on peut voir EN TEMPS REEL nos clients évolués sur le site, il peut être tentant d’intervenir et d’essayer de régler des problèmes que l’on constate en “live” comme étant autant de freins à la conversion des paniers de nos clients…
Cependant, il n’est pas très dur d’imaginer la réaction du client lambda… La PEUR !!!
C’est une chose d’avoir entendu parler des fameux “cookies”, de savoir qu’on est fliqué dans tous les sens par les outils Google et consorts… Ça en est une autre de le vivre en “live” et d’avoir quelqu’un qui nous appelle pour nous dire “J’ai vu que vous n’arriviez pas à faire ça, alors je l’ai fait pour vous, puis vous devriez prendre tel produit avec ça, d’ailleurs au passage, merci d’être venu via notre partenaire machin, je vous conseille d’aller visiter ceci et cela après. Merci pour votre confiance, et bonne journée !”
Effet “intrusif” rédhibitoire garanti ! La mort qui vous
guette, on vous dis…
6. L’indigestion
Nativement Magento est compliant avec Google Analytics (et présente une intégration basique), mais je suis déjà intervenu sur des projets souffrant de “sur taggage” analytics où on trouvait ;
- Google Analytics
- Tag Commander
- Xiti Analytics
- Emailvision
Le problème ici c’est que l’intégration de ces solutions d’analytics passe par le positionnement de tags javascript dans le dom des pages qui déclenchent des requêtes HTTP sur les serveurs hébergeurs de ces solutions d’analytics. Cela fait donc beaucoup de friandises pour un système digestif standard… En cas d’indisponibilité ou de ralentissement du serveur de tags, cela peut ralentir le chargement de votre page et donc nuire à l’expérience utilisateur, voire même bloquer certaines fonctionnalités de la page en attendant le chargement du dit tag (en fonction surtout de l’ordre des appels des trigger de votre page par rapport à ceux des tags).
Pour survivre :
- implémenter correctement une de ces solutions de tags et une seule (qui au final servira plus à l’hébergeur de tag qu’à vous même puisque vous lui transmettez bien volontiers des données sur votre trafic, votre CA, vos taux de conversions….. mais c’est un autre sujet :)
- Veillez à positionner le tag javascript après tous les trigger javascript de votre page
7. La poursuite sanglante…
Concernant le rechargement de produits Magento dans des boucles, voici un exemple de ce qu’il ne faut pas faire si vous souhaitez échapper au pire…
$productCollection = Mage::getModel(‘catalog/product’)->getCollection();
foreach ($productCollection as $product)
{
$product->load($product->getId());
var_dump($product->toArray());
}
Pourquoi ? Parce que les entités produits Magento sont modélisées en EAV donc le chargement des produits ne remontera que les données de la table entité (autrement dit quasiment rien…). Le pattern ci-dessus fonctionnera d’un point de vue métier puisque toutes les données sont remontées, mais sera désastreux en terme de performances car on exécutera à minima autant de requêtes SQL couteuses que de produits dans la collection.
Pour survivre :
$productCollection = Mage::getModel(‘catalog/product’)->getCollection();
$productCollection->addAttributeToSelect(Mage::getSingleton(‘catalog/config’)->getProductAttributes());
foreach ($productCollection as $product)
{
var_dump($product->toArray());
}
Soit forcer la collection à récupérer les attributs que l’on souhaite récupérer, à noter que ici Mage::getSingleton(‘catalog/config’)->getProductAttributes() retournera tous les attributs qui ont la propriété used_in_product_listing à 1.
8. Le choix qui vous sauve la vie (ou pas)
Une réindexation dans Magento, est le fait de copier des données depuis le modèle de données (que tout le monde sait lourd) vers des tables d’index qui permettent d’optimiser les opérations en lecture et surtout sur les données catalogue Magento (produits et catégories). Le timing de cette opération est donc assez stratégique ; et comme souvent quand se pose un choix déterminant à faire, nous avons envie de crier : “pas par là !”
Nativement il y a 2 soucis avec les réindexations :
- Magento n’implémente sur la version CE et avant les 1.13 EE qu’une réindexation totale (y compris si on doit mettre à jour 100 produits sur 10k)
- Les implémentations techniques de réindexation sur les versions < 1.13EE et CE exécutent un insertFromSelect de toutes les données à réindexer dans une transaction, ce qui peut provoquer des locks d’enregistrements en base et par conséquent, ralentir voire bloquer votre site.
Pour survivre :
- implémenter une stratégie de réindexation partielle si vous n’êtes pas sur une version récente EE (c’est à dire ne réindexer que les données des produits/catégories à mettre jour)
- Convenir avec vos équipes techniques des bons moments pour lancer ces réindexations (et là il faut estimer s’il vaut mieux avoir un site pas forcément up-to-date que down !)
Conclusion
Vous êtes (presque) prêt(e)s pour affronter Halloween. Nos experts gardent le reste de leurs conseils pour leurs prochaines formations (et aussi pour la Saint Valentin, une de ces autres périodes qui fait un peu peur…).
Téléchargez l’illustration ici !